J'ai quitté mon pays natal la Hongrie en 1974 sans aucune perspective de pouvoir y retourner un jour... Lors d'une soirée au cours d'un séjour en Bretagne, l' écoute d'une chorale dans une petite chapelle m'a bouleversé. Je ne comprenais pas les paroles, mais leurs chants où l'on pleurait les marins disparus à jamais vibraient de chagrin, mais aussi d'espérance. Depuis ce jour j'ai deux amours.
En 2012 la Hongrie m'a invité pour faire une exposition photographique et dans une somptueuse galerie j'ai présenté la Bretagne. Dans un silence religieux, le public a écouté « Ar Baradoz » de Didier Squiban, interprété par une jeune pianiste hongroise. La boucle était bouclée.